Les cases

De l’humilité...

Vous trouverez sur cette page des photos prises au gré de balades... d’autres viendront s’y ajouter !

Le terme générique de CASE recouvre des constructions très variées. A l'origine, ces modestes abris servaient à abriter les hommes et les outils de leurs activités le plus souvent agricoles et d'élevage.

Les cases créoles sont apparues dès 1848, après l’abolition de l’esclavage. Devenus libres, les anciens esclaves s’approprient les terres vacantes sur lesquelles ils peuvent construire des habitations qui leur appartiendront en propre.
La case d'alors est montée autour d’un module de base, composé d’un bâti sur lequel on pose les lattes de bois. Elle est percée de deux portes et est orientée en général est-ouest afin de bénéficier des alizés, elle possède un toit pentu à deux ou quatre pans pour laisser couler les flots de la saison des pluies.
La forme la plus simple de case comporte deux de ces éléments juxtaposés, chambre et salon, c’est la “dé pyes kaz”, case deux pièces en créole. Au fur et à mesure des besoins, de l’agrandissement de la famille et des possibilités financières, la case évolue et s’enrichit d’autres modules.
La case trois pièces est réalisée par l’adjonction sur le devant d’une cuisine et d’une galerie où on prend le frais.
Cette structure modulaire présente plusieurs avantages, outre qu’elle s’adapte à l’évolution de la famille, elle se déplace aussi avec la famille puisqu’on peut la charger sur le plateau d’un camion.
Autrefois les cases étaient confectionnées à partir de la technique de l’entrecroisement des “gaulettes”.
Les gaulettes sont des branchages de merisier qui sont croisés sur un bâti puis enduits d’un mélange d’argile et de paille. Le toit est réalisé à partir de la paille de canne. Cette technique de construction est encore utilisée à Marie-Galante, dans le reste de la Guadeloupe elle tend à disparaître. Mais très vite les cases furent construites en bois selon le savoir-faire des charpentiers de marine. Le bois était assemblé par cheville, tenons et mortaises, afin de rendre l’ensemble facilement démontable. Les toits des galeries ou des vérandas s’ornent de bandes de rive dentelées découpées dans le bois.
Les façades décorées, le revêtement de toit en tôle apparus après 1928, La case en gaulettes a puisé ses influences dans les pratiques amérindiennes, africaines, et européennes. Avec le temps, les moyens et les aspirations au bien-être, sont apparus.
Par leur structure et leur ornementation les cases ressemblent à des décors de théâtre. Jusque dans les années 1940, le bois était laissé brut, depuis il s’habille de couleurs chatoyantes reflétant la fantaisie de chaque artiste. Côté route les plantes ornementales contribuent à donner un aspect de décor alors que l’arrière de la maison, avec sa remise, son poulailler et son potager, est le lieu privilégié de la vie familiale.
Elles sont actuellement le plus souvent sur fondations, posées sur dés de pierre ou des dalles de béton.





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