Non seulement la Guadeloupe est un archipel disséminé autour de la “Guadeloupe continentale” mais celle-ci a la chance de posséder une série d’îlots qui font la joie de la faune, des plaisanciers et des amoureux d’une nature aux charmes et aux aspects toujours renouvelés. Certains sont régulièrement fréquentés, d’autres difficiles d’accès. Plus ou moins proches de la côte, ils constituent quelquefois des repaires pour les “accros” de solitude face aux éléments, des “cocolos” idéaux pour les amoureux !
Dans le Grand cul de sac marin, réserve naturelle, beaucoup d’îlets sont connus pour leur difficulté d’accès. Cette particularité réduit l’invasion de l’homme au détriment de toutes les espèces animales qui s’y reproduisent.
Seul l’îlet à Caret, véritable oasis au milieu des flots, est submergé trois fois par semaine par une nuée de bipèdes avides de soleil, de musique tonitruante et de punch à volonté...
Les îlets Fajou et à Colas au large de Baie-Mahault, Carénage, la Biche et Mangue à Laurette non loin de Sainte-Rose sont si beaux au lever du jour et au soleil couchant quand des nuées d’oiseaux viennent s’installer pour la nuit !
L’îlet à Christophe, habité par un fidèle “hermite”, guide les navigateurs de retour du Grand Cul de Sac vers la Rivière Salée pour repérer son entrée qui se confond avec la mangrove omniprésente.
L’îlet Macou à quelques encablures de Vieux-Bourg n’est connu que des initiés fidèles à sa chapelle et à son isolement si précieux.
Nous allons quitter ce lieu si généreux en îlets et bancs de sable propices aux... échouages pour nous rendre en Côte-sous-le-vent.
Situés au cœur de la Réserve Naturelle de Bouillante , ils sont appréciés des apprentis ou adeptes confirmés des écoles de plongée de Malendure et des occupants de bateau à fond de verre pour la beauté des fonds coralliens environnants. Flore et faune y sont protégés. Yves Cousteau y tourna certains plans du film “Le monde du silence” et fut à l’origine de la création de cette réserve.
La Côte-au-vent, le port de Pointe-à-Pitre, “la Riviera”, le Petit cul de sac marin mais aussi la pleine mer soumise aux vagues de l’Atlantique ont le privilège d’avoir leurs îlets, presque tous appréciés à divers titres.
Il y aurait tant de choses à conter aussi sur l’îlet du Gosier que bien des adeptes rejoignent à la nage.
Cet îlet, le plus fréquenté de tous, surtout le dimanche, accueille familles et touristes adeptes de pique-nique sous les carbets ou dégustant les grillades du petit restaurant ouvert en fin de semaine, au son du gwo-ka.
Plus secrète est Petite-Terre, à l’accès capricieux (fort heureusement!), au bivouac interdit et qui dresse son phare et ses terres écrasées de soleil entre la Désirade et Marie-Galante. Le gardien du phare en a été le seul habitant. Aujourd’hui parti, ces deux terres plates sont occupées entre autre, par les iguanes et les oiseaux marins.
Dans le Petit cul de sac Marin, les trois îlets de Petit-Bourg, (Grand îlet, îlet à Cabrits et îlet Frégate de Haut) fief de la Mangrove et surtout l’îlet Fortune, longtemps fréquenté par les seuls habitants de la région de Goyave mais aussi domaine de poules et coqs aussi “culottés et voraces” que les cabris de la plage de Pompierre !
Modeste mais plein de charme lui aussi, il attire quelques initiés à la recherche de calme, loin de la foule et des rendez-vous mondains de plaisanciers...et enfin l’îlet à cochons, dénommé aussi du Gouverneur, attirant dans le port de Pointe-à-Pitre les clients du célèbre restaurant dispensant spécialités culinaires mais aussi culture et tradition locales et que l’on rejoint en empruntant le Coche d’eau.
Mais n’oublions pas les îlets et îlots des dépendances et ex-dépendances au nouveau statut de Collectivités Territoriales
POUR LES SAINTES : Îlets les Augustins, la Coche, Grand Îlet, Îlet à cabrit qui fut garnison, prison de femmes et léproserie et la Rodonde.
POUR SAINT-BARTHELEMY : Îles fourchue, Pelé, le Boulanger, Toc Vers, le Chevreau (ou île Bonhomme), îles Coco, Pain de Sucre, Baleines et Frégate.
POUR SAINT-MARTIN : Île Tintamarre.